Je suis Kris Maccotta, Français et Sicilien d’origine.
Je compose des images comme je compose des chansons.
La photo m’intriguera toujours, car je ne saurai jamais dire si la photo d’un photographe est un mensonge, sa propre réalité, ou encore la réalité d’un instant très court.
C’est fascinant une photo, car on ne sait ni l’avant ni l’après de ce que l’on regarde. La spontanéité ou le calcul du photographe sont difficilement palpables. On est obligé de faire confiance à celui qui nous la soumet.
Selon moi, c’est assez fascinant en soi pour qu’on évite de lui faire subir toutes sortes de transformations via des logiciels ou autre méthode de ce type. C’est une preuve de manque de sensations que de devoir rêver dans la post-production. L’ordinateur m’ennuie.
C’est avec ces croyances que j’essaie d’avoir un regard intéressé sur le banal, le sublimer ; d’avoir un regard critique sur ce qu’on nous dit être extraordinaire, et construire ma propre échelle de valeurs. Tout déconstruire et tout recommencer. Ne pas suivre la grande mode des images construites sur logiciels, et avoir confiance en la puissance d’une image.
Je ne compte que sur le beau. Mon beau à moi, mon instinct. Le beau amène toute sorte de réflexion, même dans la situation la plus dramatique. Il fixe l’attention et ne permet pas l’égarement. Je voudrais tout photographier sans contraintes et sans influences. C’est un rêve impossible mais j’espère encore posséder cet oeil vierge …
Entre L’Etna et la côte Est de l’île, c’est l’objectif Petzval, réédition du fameux 85mm aux allures de sextant qui a su capturer avec romantisme les paysages confits et irréels dans lesquels je me suis senti si vivant.
Mon interview pour Lomography